Priscilla

Priscilla

USA, S. Coppola, 2024
Note : 3.5 / 5 – Bien

Voilà un film qui permet de démarrer la nouvelle année tout en douceur. En effet, le long-métrage de Sofia Coppola s’avère loin d’être sulfureux. Comment aurait-il pu l’être, étant donné que Priscilla Presley est, elle-même, à la production et la source intégrale du scénario ! La jeune Priscilla est donc, dans le film, toujours parfaitement adorable. Elle ne fait aucun écart, sa relation avec Elvis reste longtemps platonique, et ce dernier se comporte le plus souvent en gentleman. C’est mignon tout plein mais on a bien du mal à y croire. D’autant plus que le film de Baz Luhrmann, sorti en 2022, nous dressait un portrait bien plus ambigu de la rock star et de son entourage. Le long-métrage de Sofia Coppola permet tout de même d’avoir un point de vue différent sur la vie intime de l’artiste. Mais Jacob Elordi incarne le chanteur avec beaucoup moins de conviction qu’Austin Butler dans le film de Luhrmann, et il souffre donc de la comparaison. Mais après tout, cela importe peu puisqu’ici la star c’est Priscilla Beaulieu, incarnée avec brio par la révélation Cailee Spaeny. La jeune actrice de vingt-cinq ans éclabousse de son talent le long-métrage. Elle a ce regard hypnotique, un charisme indéniable, et une candeur à toute épreuve tout le long du récit. C’est grâce à elle qu’on ne se lasse jamais vraiment de suivre un film qui manque par ailleurs cruellement de panache. C’est plutôt un comble pour cette histoire sensé nous narrer la vie d’une jeune femme au côté d’un rocker. Mais c’est au final ce contre-pied qui surprend dans ce joli film par ailleurs parfaitement mis en scène.R.M.