Dune : Deuxième Partie
USA/Canada, D. Villeneuve, 2024
Note : 4 / 5 – Très Bien
L’excellence artistique de ce second volet de Dune atteint des sommets. Costumes et décors sont d’une beauté assez éblouissante. La découverte de la planète de sable Arrakis se fait encore plus en détail, et les vers des sables exercent une fascination irrésistible. Au milieu du film, une séquence en noir et blanc dégage elle aussi une onirique beauté. Austin Butler, nouveau venu au casting, y incarne avec brio un personnage d’une froideur et d’une intensité remarquable. Timothée Chalamet interprète le héros avec plus d’intensité que lors du premier long-métrage, son aura allant grandissante dans le récit. On attend sans doute un peu trop longtemps le moment de la grande confrontation entre les Fremen et leurs ennemis. Celle-ci est d’ailleurs vite expédiée dans le final alors que l’on aurait pu attendre une séquence longue, épique et d’une intensité dramatique incomparable. Mais chacun des seconds rôles apporte tellement au récit que cet écueil reste secondaire. De Rebecca Ferguson en fascinante Bene Gesserit, en passant par Javier Bardem drôle et charismatique chef des Fremen, jusqu’à Zendaya convaincante combattante Fremen amourachée de notre héros, ils excellent tous dans leurs partitions. Le scénario, basé sur la seconde partie du premier livre du cycle de Dune, permet de mieux connaitre les différents protagonistes et, en cela, est plus clair que le premier volet. Reste, que ce récit de science-fiction date des années soixante, et véhicule donc avec lui tout plein de problématiques, pour certaines un peu datées, de cette époque.
R.M.
