Vivants

Vivants

France, A. Delaporte, 2024
Note : 3.5 / 5 – Bien

Les coulisses des agences journalistiques sont souvent passionnantes à suivre au cinéma. C’était notamment le cas avec Spotlight, auréolé de l’Oscar du meilleur film en 2016. Cette fois, cela se passe en France, dans une agence qui vend ses reportages à une grande chaine de télévision, et qui se trouve confronté aux incohérences de notre époque. La réalisatrice, Alix Delaporte, elle-même ancienne journaliste, sait de quoi elle parle et cela se ressent à l’écran. Elle parvient à nous faire ressentir brillamment la passion qui habite ces reporters, tout en nous présentant leur courage, leur sens de la débrouillardise, et leur bonne humeur à – presque – toute épreuve. Elle réussit à faire de son long-métrage un vrai film de bande, à laquelle on a l’irrésistible envie de faire partie. C’est d’ailleurs par le biais du rôle d’une stagiaire, incarnée par Alice Isaaz, que le film est introduit. Et puis, il y a cette tension prégnante, que la réalisatrice parvient à nous transmettre par un sens aiguisé du rythme, qui donne au récit un côté assez emballant. Alors certes, il manque au scénario un fil rouge qui aurait donné plus de sens à l’épilogue, au demeurant assez futile. Cela donne du coup un côté un petit peu trop documentaire au long-métrage. Mais c’est surtout les cinq acteurs, qui forment l’équipe rejointe par la jeune stagiaire, qui nous enthousiasment. Pascale Arbillot, Roschdy Zem, Vincent Elbaz, Pierre Lottin et Jean-Charles Clichet : difficile d’en ressortir un seul tant ils sont tous parfaits dans leurs interprétations, et nous embarquent donc facilement avec eux dans leur passion pour l’information.R.M.