Asteroid City

Asteroid City

USA, W. Anderson, 2023CANNES_H80
Note : 3.5 / 5 – Bien

Wes Anderson fait partie de ces réalisateurs dont on attend les nouveaux long-métrages comme des bonbons. Asteroid City ne déroge pas à cette règle même si l’effet de surprise s’estompe années après années au fur et à mesure que l’on découvre ses nouveaux films. Avec l’Ile aux Chiens et The French Dispatch il avait su se renouveler et surprendre. Asteroid City s’avère donc être plutôt un classique de son auteur. C’est donc beau à voir, original et iconoclaste. On retrouve cette mise en scène millimétrée, ces couleurs chatoyantes et cet humour pince-sans-rire si atypique. Malgré tout, le pitch de départ n’est pas bien clair et guère captivant. Cette histoire d’adolescents concourants pour un prix scientifique peine à convaincre. Il n’y a que des séquences secondaires qui suscitent réellement l’enthousiasme. Comme l’arrivée impromptue d’un être extraterrestre ou la séquence musicale avec la jeune enseignante et ses élèves. Les deux premiers rôles incarnés par Jason Schwartzman et le jeune Jake Ryan ne sont pas transcendants. Mais on leur demande sans doute une certaine neutralité d’interprétation, correspondant au style de comédie si particulier du réalisateur américain. Cela reste malgré tout très agréable à regarder, plein de jolies trouvailles visuelles (la bombe atomique, la soucoupe volante, le train, etc…), et la musique délicieuse d’Alexandre Desplat qui, comme toujours, ambiance à merveille le cinéma de Wes Anderson.

R.M.