Logan Lucky

Logan Lucky

USA, S. Soderbergh, 2017
Note : 2.5 / 5 – Moyen

La série des Ocean’s a couronné Steven Soderbergh de succès il y a quelques années. C’est donc avec gourmandise qu’on retrouve le célèbre réalisateur américain dans ce genre qu’il a su si bien appréhender par le passé. Et on retrouve en effet, dans Logan Lucky, la maitrise de Soderbergh dans l’art de la mise en scène d’un casse audacieux au cinéma. Mais cette fois-ci deux éléments viennent ternir l’intérêt que l’on aurait pu avoir pour son travail. Il y a d’abord ce casting riche de noms ronflants mais qui s’avère d’une effroyable mollesse. Channing Tatum, peu reconnaissable en père de famille libidineux, n’arrive pas à nous convaincre un seul instant qu’il est le cerveau d’un casse de haute précision. Adam Driver interprète son frère et semble bien perdu dans ce rôle qui ne lui sied guère. Quant à Daniel Craig il se fait plaisir à cabotiner gentiment et est un peu plus convaincant que ses acolytes. C’est donc cette bande de pieds-nickelés peu investis qui se lance donc dans un casse à haut risque. Le second élément qui laisse le spectateur bien à distance de cette histoire c’est ce cadre de l’Amérique rurale profonde qui, à base de courses Nascar, de fêtes locales et de bars typiques, rend le film bien peu captivant pour le spectateur français. On est donc bien loin des paillettes de Las Vegas. De plus, toutes les petites histoires annexes au casse en lui-même, notamment avec la fille du héros, n’apportent absolument rien au récit. Pourtant Soderbergh nous prouve qu’il maîtrise bien le genre et le final arrive à faire son petit effet, mais cela reste du sous Ocean’s Eleven.

R.M.