Confident Royal

Confident Royal

GB, S. Frears, 2017
Note : 4 / 5 – Très Bien

Au rythme d’un long-métrage par an, Stephen Frears est un réalisateur prolifique qui a alterné ces dernières années le bon (Philomena) et le moins bon (Florence Foster Jenkins). Mais s’il y a bien une constante, c’est qu’à chaque fois qu’il retrouve Judi Dench, le résultat à l’écran est une belle réussite. On sent la confiance aveugle qui règne entre ces deux-là, et l’investissement que cette dernière met à répondre aux attentes du metteur en scène britannique. Elle a assurément dû travailler le rôle de la reine Victoria avec une immense rigueur car elle s’avère immédiatement convaincante en reine vieillissante et acariâtre. Il faut dire qu’elle avait déjà endossé le rôle de la grande reine il y a une vingtaine d’années. L’histoire que narre Confident Royal est à peine croyable et a pourtant bien eu lieu telle que le raconte Stephen Frears. Le film est fascinant surtout par le choc culturel immense généré par la rencontre entre ces deux personnages que tout oppose. L’Islam a également une place intéressante dans le récit, car loin des caricatures habituelles et des déformations de notre temps. On retrouve aussi une critique acerbe des membres de la cour royale et de leurs petitesses. Vous l’avez donc compris, le scénario fait preuve d’une grande qualité d’écriture et son sujet est passionnant. Il n’y a d’ailleurs pas d’introduction pompeuse et on rentre très vite dans le vif du sujet. Pour parfaire le tout, on trouve de nombreuses séquences très drôles dans la première partie, de cet humour british que maitrise si bien Stephen Frears. Il insuffle ensuite à son récit une touche de gravité et de profondeur qui fait de Confident Royal un biopic historique de très bonne facture.

R.M.