Captives

Captives

France, A. des Pallières, 2024
Note : 2.5 / 5 – Moyen

Le pitch du nouveau long-métrage d’Arnaud des Pallières ressemble quelque peu à celui du mythique Shutter Island de Martin Scorsese. On s’attend donc forcément à une surprise d’ampleur révélée par le récit. Mais les péripéties accessoires s’enchaînent, sans jamais nous surprendre. Il y a pourtant quelques personnages intéressants, comme celui incarné par Marina Foïs, mais il est largement sous-exploité. Tout le contraire de celui interprété par Carole Bouquet, trop présent à l’écran, alors que les enjeux entourant son personnage ne sont pas clairs. La clarté est donc le problème récurrent du film. La folie est partout et nulle part à la fois mais elle n’est pas clairement perceptible chez plusieurs femmes présente dans le récit. Alors, il nous faut des indices, des pistes à creuser, mais celles-ci ne parviennent jamais vraiment jusqu’au spectateur. De plus, nombre d’actrices marmonnent souvent des dialogues qu’on a bien du mal à saisir. Les seconds rôles forment, au final, une galerie de femmes excessivement enlaidies, s’apparentant à une vraie cour des miracles. Heureusement, Mélanie Thierry fait une excellente infiltrée dans cet hôpital psychiatrique. Elle joue parfaitement l’ambivalence et le doute qui accompagne son personnage tout au long du long-métrage. Son caractère naturellement austère sied parfaitement au rôle qu’elle doit incarner. Malgré tout, le scénario reste confus tout au long du film, et les quelques bribes de pistes intéressantes à explorer s’avèrent souvent sans suite.R.M.