Bob Marley : One Love

Bob Marley : One Love

US, R. M. Green, 2024
Note : 2.5 / 5 – Moyen

Les biopics sont souvent décriés à l’excès, alors qu’il s‘agit d’un genre qui demande un réel savoir-faire cinématographique. C’est justement les nombreuses limites de celui sur Bob Marley qui nous permettent de bien percevoir que la réalisation d’un film biographique honorable n’est pas chose aisée. Il faut revoir Elvis ou Bohemian Rhapsody avant de visionner ce long-métrage sur Bob Marley, pour constater que l’écart est assez grand entre celui-ci et les premiers cités. En effet, si l’hagiographie est une constante, il faut pouvoir compter sur d’excellents interprètes, sur une mise en scène inspirée et sur des reconstitutions crédibles. Le film de Marcus Reinaldo Marcus Green pêche un peu dans tous les domaines. D’abord, l’acteur qui incarne la star, Kingsley Ben-Adir, ne s’avère guère convaincant. Il s’en sort assez bien dans les moments chantés, mais il peine terriblement à dégager la moindre émotion par ailleurs. On a donc bien du mal à ressentir de l’empathie pour le chanteur, malgré les épreuves qu’il a eu à affronter dans sa courte vie. Et comme aucun second rôle ne parvient à surnager, on reste assez peu impliqué dans le récit. Le réalisateur a tout de même eu les moyens suffisants pour réaliser un biopic honorable mais sa mise en scène sans trouvailles et un récit très linéaire, ne permettent pas d’insuffler un souffle épique au long-métrage. Côté scénario, il manque pas mal d’éléments sur l’émergence de la légende Marley, le récit débutant alors qu’il a déjà une certaine reconnaissance. Reste des titres iconiques, qu’il est évidemment jouissif de réentendre.R.M.