Le Petit Nicolas
France, A Fredon & B. Massoubre, 2022
Note : 4 / 5 – Très Bien
Ces dernières années, le Petit Nicolas a été adapté trois fois au cinéma en prises de vues réelles, sans avoir jamais réussi à convaincre le public. La bonne formule a enfin été trouvé grâce au retour à l’animation traditionnelle. Et aussi surtout grâce à cette formidable idée d’imbriquer deux récits en un seul. En effet, deux narrations se confondent dans le long-métrage : des extraits des aventures du petit Nicolas, et le suivi de Sempé et Goscinny dans leurs années de création du célèbre personnage. En tant qu’adulte on aurait préféré en savoir encore un peu plus sur ces deux monstres sacrés du dessin et du scénario. Mais les enfants y retrouveront avec délice les amusantes chroniques de l’espiègle Nicolas. A l’image on retrouve le style sublime des dessins de Sempé. C’et un vrai tour de force des réalisateurs d’être parvenu à retrouver le crayonné si particulier du dessinateur. Le scénario, en partie écrit par Anne Goscinny, présente par moment des échanges imaginaires entre Nicolas et ses deux créateurs. Ces moments sont adorables, le petit héros se faisant le confident de des deux hommes. Et on comprend alors les tourments de leurs enfances et ceux qu’ils mirent d’eux dans ce personnage. Le casting vocal est imparfait. La voix d’Alain Chabat est en effet bien plus convaincante que celle de Laurent Lafitte. Le film est presque trop court car avec la mort récente de Sempé, ses admirateurs auraient aimé en savoir plus sur son parcours après la mort de Goscinny.
R.M.
