France, J-M. Peyrefitte, 2022
Note : 2 / 5 – Pas Terrible
Le problème du président Paul Deschanel est qu’il n’a pas laissé une marque indélébile dans l’histoire de France. Donc pour le rendre intéressant dans un film d’une heure et demi il faut un scénario vraiment solide. Or le principal défaut du long-métrage réside là. En effet, le réalisateur n’arrive pas à concocter une histoire captivante autour du court mandat présidentiel de Paul Deschanel. Il y avait pourtant cette improbable disparition suite à une chute de train. Mais l’intrigue qu’il concocte autour d’une potentielle rivalité entre Clémenceau et ce dernier ne fonctionne pas. André Dussollier parvient même à nous agacer par son inutilité et par un marmonnement constant. Celui-ci étant accentué par une pharamineuse moustache qui couvre sa bouche et donc forcément aussi ses paroles. Jacques Gamblin fait lui une proposition d’interprétation convaincante du président Deschanel et Il tient le film à lui tout seul. Mais l’Histoire étant ce qu’elle est, et donc sans la possibilité d’aller trop loin dans l’inventivité, cela ne mène nulle part au final. La mise en scène inventive de Jean-Marc Peyrefitte nous offre quelques séquences sympathiques sortant parfois le film de sa torpeur. Il est bien aidé par les prestations amusantes de Christian Hecq et Anna Mouglalis qui incarnent de bons seconds rôles. Pas désagréable à regarder, Le Tigre et le Président s’oublie pourtant bien vite, comme Paul Deschanel finalement.
R.M.