Kursk

Kursk

Fr/Bel/Lux, T. Vinterberg, 2018
Note : 2.5 / 5 – Moyen

Kursk est un film catastrophe basé sur des faits réels, tout comme le film Deepwater sortie en 2016, mais qui n’atteint pas l’efficacité de ce dernier. Le contexte russe n’y est pas très bien rendu, la faute notamment à des acteurs qui ne s’expriment pas dans la langue de Pouchkine. Les décors extérieurs sont souvent bien laids, notamment parce que les paysages de la côte arctique russe sont reproduits par de piteux effets spéciaux. Les faits sont tous bien ceux qui ont eu lieu lors d’accident en l’an 2000, et le montage les réordonne malignement pour laisser du suspense jusqu’au bout. Mais le film se contente d’être juste une factuelle leçon d’histoire pour ceux qui découvrent ou redécouvrent les événements, mais n’apporte rien de bien nouveau dans le fond. L’incurie des autorités russes y est plutôt bien présentée et le rôle des proches des sous-mariniers est aussi mis en avant, mais c’est bien le minimum que se devait de présenter le long-métrage. Matthias Schoenaerts fait le job, mais ne réussit pas vraiment à transcender son personnage, et ne parvient jamais vraiment à nous faire croire qu’il est un militaire russe haut gradé. Léa Seydoux aurait méritée un rôle plus consistant, parce qu’elle est, comme toujours, convaincante, et parce que ces femmes de marin ont eu une importance cruciale dans la dénonciation des errements russes. Elle est malheureusement affublée d’un jeune acteur, qui interprète son fils, et qui n’a rien du tout à proposer. On a aussi plaisir à retrouver Colin Firth, impeccable, mais dans un rôle secondaire. Enfin, Alexandre Desplat signe quelques très beaux thèmes de la bande originale. Mais tout cela reste bien insuffisant pour un sujet si passionnant.

R.M.