Maestro(s)

Maestro(s)

France, B. Chiche, 2022
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Le long-métrage de Bruno Chiche a l’avantage d’aller souvent droit au but, de ne pas développer d’intrigues secondaires futiles et de nous plonger rapidement dans le duel de maestros qui nous est promis. Le dilemme qui tiraille le personnage incarné par Yvan Attal parvient à nous tenir en haleine tout au long du film et, jusqu’à l’épilogue, le suspense est maintenu efficacement par le scénario. Pourtant le relation père-fils telle qu’elle nous est présentée au début peine à convaincre car les antagonismes entre les deux hommes semblent largement excessifs. Mais le tournant du récit intervient vite et cela permet de maintenir les enjeux jusqu’au final. En partie grâce à un Yvan Attal plutôt bien inspiré même si on regrette toujours un peu la sinistrose permanente qu’il traine sur ses épaules. Pierre Arditi lui oppose un jeu plus nuancé entre moments d’euphories et moments d’abattements. Le duo fonctionne donc tout de même assez bien et ne laisse que des miettes à des seconds rôles peu inspirés, hormis peut-être Miou-Miou qu’on a plaisir à retrouver derrière l’écran. Sur le plan musical on aurait aimé en avoir plus. Mais Pierre Arditi comme Yvan Attal s’avèrent tous deux assez peu crédibles baguettes de chefs d’orchestre à la main. Le final, malin sans être hyper crédible, conclut joliment un long-métrage plutôt plaisant sans parvenir à nous emballer totalement.

R.M.