Ennio

Ennio

Italie, G. Tornatore, 2022
Note : 4 / 5 – Très Bien

Quelques années après la disparition d’Ennio Morricone, Giuseppe Tornatore nous propose un documentaire assez monumental d’une durée de deux heures trente retraçant toute la carrière du mythique compositeur italien. En plus de sa thématique musicale évidente, c’est un formidable voyage dans l’histoire du cinéma (près de soixante ans de carrière). En effet, le documentaire est riche d’une profusion incroyable d’extraits de film. Cela donne souvent envie de découvrir ou de redécouvrir certains de ces long-métrages. La première partie est plus ardue pour nous spectateurs francophones. En effet, le début de carrière du maestro l’a vu travailler sur des films italiens plutôt méconnus des français. Ensuite il y a sa rencontre avec Sergio Leone et les plus célèbres de ses compositions se sont alors enchainées au fil des décennies. On découvre alors la profusion de morceaux qu’il a composé, en signant parfois une quinzaine de bandes originales par an. Mais on découvre surtout l’homme, ses états d’âmes et ses frustrations, surtout celles de ne pas avoir été, pendant longtemps, reconnu à sa juste valeur. Le casting d’invités à s’exprimer sur le maestro italien est impressionnant allant de grands réalisateurs (Tarantino) à de grands compositeurs (Zimmer) en passant par des acteurs immenses (Eastwood). Le récit est parfaitement chronologique et évidemment totalement hagiographique mais les deux heures trente du documentaire filent à toute allure. C’est un vrai tour de force. Évidemment il faut être un minimum admirateur et connaisseur du compositeur pour ne pas bouder son plaisir devant ce formidable documentaire.

R.M.