En Corps

En Corps

France, C. Klapisch, 2022
Note : 4 / 5 – Très Bien

Cédric Klapisch est un réalisateur français qui ne se repose pas sur ses lauriers et sait nous surprendre. Après un détour inattendu et très réussi par le vignoble bourguignon (Ce Qui Nous Lie), un passage rapide à la comédie romantique plus traditionnelle (Deux Moi), le réalisateur nous propose un détour par l’univers de la danse, avec toujours son point de vue joliment centré sur les rapports humains. La bonne qualité du scénario, des dialogues bien écrits et un casting quasi parfait permettent de faire d’En Corps une belle réussite. Sur le plan artistique, l’atout premier du film est d’avoir associé la formidable compagnie de danse contemporaine d’Hofesh Shechter au long-métrage. Celle-ci apporte toute son intensité et son animalité à la seconde partie du film. Cédric Klapisch a pu surtout s’appuyer sur un casting de seconds rôles formidables. Notamment ceux qui étaient les têtes d’affiches de ses précédents longs-métrages, François Civil et Pio Marmaï. Ceux-ci viennent apporter de très belles touches d’humour à un récit qui en a bien besoin. Dans des registres plus dramatiques, les excellents Denis Podalydès et Muriel Robin, apportent eux une note plus adulte à l’ensemble. Mais il fait reposer tout son récit sur les frêles épaules de la danseuse professionnelle Marion Barbeau. C’est peut-être un peu trop pour cette novice devant la caméra. En effet, elle est parfois convaincante, évidemment sur toutes les séquences dansées, mais elle est plus irrégulière dans le registre dramatique où elle manque de nuance, avec le monde entier qui semble peser sur son dos. Ce n’est que l’écueil mineur d’un film de très haute tenue.

R.M.