La Couleur de la Victoire

La Couleur de la Victoire

Can/All, S. Hopkins, 2016
Note : 3 / 5 – Pas Mal

En cette période olympique, des producteurs avisés n’ont pas manqué l’occasion de nous proposer un biopic sur un des héros nationaux américains. Et c’est donc un portrait de Jesse Owens, le célèbre athlète des années trente, que nous propose le réalisateur Stephen Hopkins. Le contexte historique de l’époque a rendu les exploits du sprinteur américain mémorables. En effet, le film présente cette période où la ségrégation raciale fait rage aux Etats-Unis et fait face à la montée du nazisme en Allemagne. Il y a donc bien des choses à raconter dans ce film : l’aspect historique et politique est vraiment ce qu’il y a de plus intéressant dans le long-métrage. Le scénario n’occulte pas, en effet, les atermoiements du comité olympique américain quant à savoir si la délégation US ne se devait pas de boycotter ces Jeux. Par contre, deux autres intrigues annexes, la vie privée de Jesse Owens et la situation de son entraîneur, ne sont pas des plus captivantes. Le personnage de Jesse Owens n’est pas assez creusé, et Stephan James, qui l’interprète, n’est guère convaincant. La reconstitution des JO 1936 à Berlin est un joli tour de force visuel, et on nous propose de belles anecdotes sur ces Jeux hors du commun restés dans l’Histoire. Jusqu’au bout le film est intéressant, mais se contente d’être une jolie leçon d’histoire et manque vraiment d’incarnation, sauf peut-être dans quelques rôles et intrigues secondaires.

R.M.