The Revenant

The Revenant

USA, A. G. Iñárritu, 2016
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Un an seulement après son Oscar du meilleur film pour Birdman, Iñárritu est de retour dans les salles avec un projet d’une toute autre ampleur. En effet, il s’est attaqué à l’adaptation du récit de la survie héroïque de Hugh Glass, qui pendant de longues semaines et après bien des péripéties, a réussi à survivre à tout. Cette histoire est un véritable mythe dans la grande histoire de la construction des États-Unis. En effet, elle se déroule au début du XIXe siècle dans les terres hostiles du Dakota. Leonardo DiCaprio excelle évidemment dans le rôle-titre. Il prend donc les traits du célèbre trappeur abandonné à son sort et qui utilise la moindre ressource que lui offre la nature pour survivre. Dans un rôle à la Bear Grylls, il interprète à la perfection cet homme qui lutte pour survivre avec une seule idée en tête, la vengeance. Tom Hardy, méconnaissable, lui offre la réplique de manière toute aussi magistrale. Iñárritu prouve dès la scène d’introduction qu’il est un très grand metteur en scène. Cette scène d’attaque par des Indiens hostiles est un véritable tour de force esthétique. Filmée en plan-séquence, elle est d’un glaçant réalisme et nous plonge d’emblée dans l’ambiance oppressante du film. S’en suit une attaque de grizzli, qui est une autre scène d’anthologie du long-métrage. La photographie somptueuse du film est la marque d’Emmanuel Lubezki, triplement oscarisé. Celui-ci a beaucoup travaillé dans le passé pour le génial Terrence Malick, et on reconnait d’ailleurs dans The Revenant une certaine parenté avec le film Le Nouveau Monde sorti en 2006. Certes le final du film est un poil trop classique mais The Revenant laisse de toute façon au spectateur la marque de sa puissance visuelle et le souvenir de ses géniaux interprètes.

R.M.