The Fabelmans

The Fabelmans

USA, S. Spielberg, 2023
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Années après années, Steven Spielberg continue à tracer sa route sans retrouver le succès qu’il a connu par le passé. West Side Story et Ready Player One n’ont pas été à la hauteur de son talent, hormis en termes de mise en scène. Et c’est une nouvelle fois le cas pour The Fabelmans. En choisissant de nous raconter sa jeunesse, il estime, à l’instar d’Alfonso Cuarón avec Roma, que celle-ci est suffisamment digne d’intérêt pour être portée à l’écran pendant deux heures et demi. Et malheureusement ce n’est pas le cas. Les quelques déboires sentimentaux de ses parents comme ses anecdotes de vies au lycée ne sont guère passionnants. La naissance de son goût pour le cinéma et la création de ses premiers courts métrages sont les parties du scénario qui sont les plus dignes d’intérêt. On y découvre ses premières idées de mise en scène, ses premiers montages et partis pris artistiques. On aurait aimé en voir plus encore sur ces thématiques. Mais Spielberg passe beaucoup trop de temps à nous présenter sa relation avec ses parents, sans aucun doute primordiale dans sa vocation, mais qui tourne vite en rond dans le récit. Heureusement Paul Dano et Michelle Williams excellent dans ces deux rôles complexes, plein d’ambiguïtés. Le rôle principal est incarné par Gabriel LaBelle, jeune acteur canado-américain, qui peine un peu à nous faire partager ses sentiments, et dont le regard souvent figé n’exprime pas grand-chose. Heureusement, quelques séquences s’avèrent assez marquantes et la mise en scène reste brillante. On suit donc sans désintérêt cette jolie chronique familiale mais on attendait tellement plus de la part de l’immense Steven Spielberg.

R.M.