Steve Jobs

Steve Jobs

USA, D. Boyle, 2016
Note : 3.5 / 5 – Bien

Au scénario de ce nouveau biopic de Steve Jobs on retrouve Aaron Sorkin. Ce dernier est devenu un scénariste de référence depuis les films The Social Network et Le Stratège. Et c’est Danny Boyle, le célèbre réalisateur anglais, qui a hérité de ce script tant attendu. La réussite de Sorkin est d’avoir réussi à cibler seulement des moments clés de la vie de Steve Jobs. Il a bâti son scénario sur trois moments importants autour desquels il a cherché à raconter l’homme plus que le business man. Dans chacun de ces tournants (au nombre de trois), on se retrouve à chaque fois quelques minutes avant ces fameuses « keynotes » dans lesquelles il présentait un nouveau produit. Jobs y croise le fer à chaque fois avec des personnages qui ont marqué sa vie (ex-femme, ex-patron, ex-collègues, et surtout sa fille Lisa avec laquelle il entretient une relation tourmentée). Il se trouve être en relation conflictuelle avec chacun de ces personnages. Le film cherche donc avant tout à décrypter la personnalité complexe de l’homme, et ses rapports difficiles avec les gens. Il ne semble éluder aucune de ses manies et de ses excès tout en cherchant à comprendre l’origine d’une personnalité aussi géniale que difficile. Michael Fassbender incarne parfaitement Steve Jobs et les seconds rôles qui l’accompagnent (Kate Winslet en tête) nous font parfaitement revivre ce monde des pionniers de l’informatique-business. Finalement, le film n’est ni totalement à charge contre Steve Jobs, ni totalement hagiographique non plus. Cet entre-deux laisse un peu sur sa faim, et tend à confirmer qu’il était encore peut-être un peu tôt pour revenir sur le parcours de cet homme qui, quoi qu’on en pense, aura laissé une trace dans un pan de l’histoire de l’informatique.

R.M.