Sing Street

Sing Street

Irl, J. Carney, 2016
Note : 4 / 5 – Très Bien

Le précédent long-métrage réalisé par John Carney, en 2014, était le très réussi New York Melody. C’était déjà un film musical avec deux vedettes au casting (Keira Knightley et Mark Ruffalo). Dans Sing Street les acteurs sont cette fois de stricts inconnus. Le réalisateur, irlandais de nationalité, revient d’ailleurs au pays et installe son histoire dans le tristounet Dublin en crise des années 80. Les jeunes de cette époque ne rêvent que de réussite, ce qui se concrétise souvent par un départ pour Londres. En effet, ceux-ci veulent sortir du carcan étouffant de la religion et de la famille très traditionnaliste de l’époque. Sur cette base John Carney arrive, au travers de la musique, à nous offrir un feel-good movie assez réjouissant. Deux très jeunes acteurs composent les personnages de Conor et Raphina. Conor est ce jeune lycéen qui, tout à la fois, réalise le rêve de son frère, brise la tutelle religieuse, et tente de séduire la jolie Raphina en adoptant une posture de rocker à la mode. L’acteur qui tient ce rôle-titre, Ferdia Walsh-Peelo, n’est pas extraordinaire, alors que l’interprète de la jeune Raphina, à savoir Lucy Boynton, réalise une prestation assez épatante, tout en profondeur et en espièglerie. Pas mal de seconds rôles sont intéressants, notamment le frère de notre héros, personnage drôle et torturé, interprété par l’excellent Jack Reynor. De réguliers intermèdes musicaux ponctuent le film. Ces morceaux ont d’ailleurs été essentiellement composés pour l’occasion et sont plutôt de bon goût. Sing Street réussit donc son pari en nous proposant cette histoire originale d’une jeunesse attachante qui réalise ses rêves au travers de la musique.

R.M.