Quelques Minutes après Minuit

Quelques Minutes après Minuit

USA/Es, J. A. Bayona, 2017
Note : 2 / 5 – Pas Terrible

On avait découvert le metteur en scène Juan Antonio Bayona avec le film The Impossible, cette épopée familiale dramatique vécue par une famille de touristes lors du tsunami de 2004. Avec ce film ultra-réaliste sorti en 2012 le réalisateur espagnol avait suscité plus que de la simple curiosité. Quatre ans après, le curseur de l’attente était donc presque au maximum pour son nouveau long-métrage à l’atmosphère fantastique pleine de promesses. Mais adapter un roman jeunesse pour le grand écran n’est pas chose aisée. En effet, Quelques Minutes après minuit est l’adaptation du roman éponyme de Patrick Ness. Mais dans le long-métrage, le scénario s’avère d’une grande confusion et les différentes péripéties sont bien peu captivantes. De plus, le film est désespérément sinistre : il y a la maladie de la mère, le cadre anglo-saxon assez glauque, une lumière toujours très sombre et bien sûr aussi ce fameux monstre. L’aspect fantastique du film peut intéresser un public aimant le genre, mais ici le mélange entre drame familial et rêveries fantastiques ne fonctionne pas très bien. Deux excellentes actrices sont au casting : Sigourney Weaver et Felicity Jones. Cette dernière est parfaite en mère courage, dans un rôle lui correspondant beaucoup mieux que celui du dernier Star Wars. Quant au jeune héros, interprété par Lewis MacDougall, il n’arrive pas à transcender son personnage et à le rendre attachant. Tout au long d’un récit confus, on s’attend à un final étonnant, voire magique, en tout cas original. Mais cela ne vient pas et on se retrouve avec un message terminal noyé dans une fausse complexité qui n’était pas nécessaire. Décevant.

R.M.