Première Année

Première Année

France, T. Lilti, 2018
Note : 3.5 / 5 – Bien

Thomas Lilti sera de retour en septembre avec un troisième film consécutif portant sur la thématique médicale, après Hippocrate et Médecin de Campagne. Cette fois-ci il insère un peu de comédie dans son propos, s’essayant donc à la comédie dramatique. Son sujet, la très dure et sélective première année de médecine, offre au réalisateur beaucoup de pistes de comédie et de drame, dans lesquelles il s’engouffre avec justesse. Ses deux interprètes principaux sont parfaits dans ce registre. Même si William Lebghil semble avoir un peu de mal à se lâcher complètement dans son rôle. On le sent parfois un peu absent, là où Vincent Lacoste, semble beaucoup plus investi. Ce qui peut s’expliquer en partie par l’écriture de leurs personnages, aux personnalités bien différentes, ce qui rend finalement la confrontation des deux étudiants assez intéressante. Mais le personnage incarné par Vincent Lacoste aurait sans doute mérité d’être le premier rôle. Sur le fond, Thomas Lilti se fait plus observateur que dénonciateur. Il laisse le spectateur, un peu plus encore que dans ses précédents films, se faire critique ou non d’un fonctionnement presque qu’inhumain. Là où le réalisateur excelle ce n’est finalement pas dans le fond mais dans la forme : sa mise en scène est parfaite, la musique toujours délicieuse, et le rythme parfaitement maîtrisé. Son nouveau film est donc, une nouvelle fois, une œuvre très attachante, qu’on n’aura aucun déplaisir à revoir.

R.M.