Moonfall

Moonfall

USA, R. Emmerich, 2022
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Bien peu inspiré lors de ses dernières incursions dans le domaine de la science-fiction (2012, Independence Day 2), Roland Emmerich a cette fois un peu mieux soigné son sujet. En effet, sur le fond, il s’est appuyé sur la théorie scientifique dite des sphères de Dyson pour faire de la Lune un astre à nul autre pareil. Sans en dire plus, le réalisateur parvient à rendre crédible et cohérent toute la seconde partie du long-métrage ayant pour cadre notre satellite. C’est d’ailleurs sur l’astre sélène que sa mise en scène et surtout ses effets visuels sont les plus réussis. Car ils ne s’appuient alors sur rien de connu et laissent le champ libre à l’imagination du réalisateur et de ses équipes. L’acteur John Bradley qui donne la caution scientifique au film est une bonne trouvaille. Il a le ton juste, il est parfois drôle, et globalement assez crédible dans ce rôle de lanceur d’alerte singulier, un type de personnage récurrent dans le cinéma d’Emmerich. Le premier rôle est interprété par Patrick Wilson. Plutôt convaincant au début hors de la NASA, il s’avère moins à l’aise dans les bottes du héros sauveur de l’humanité. Quant à Halle Berry, elle semble se demander ce qu’elle fait là. Elle n’est d’ailleurs pas la seule, tant la quasi intégralité des seconds rôles sont au mieux inutiles au pire totalement mauvais. Comme sous-entendu plus haut, une bonne partie des effets visuels, ceux sur Terre, sont médiocres. L’utilisation systématique des effets spéciaux pour tout et rien et l’absence total de tournage en décor naturel, génère une bouillie visuelle difficilement soutenable dans la plupart des séquences d’action et de destruction. Heureusement le rythme effréné du récit parvient à gommer tous ces accrocs et à générer un divertissement efficace et un peu plus intéressant que les précédents films du réalisateur.

R.M.