Miss Peregrine et les Enfants Particuliers

Miss Peregrine et les Enfants Particuliers

USA, T. Burton, 2016
Note : 2.5 / 5 – Moyen

Voici donc le retour de Tim Burton à ses premiers amours, dans sa zone de confort, après l’intermède Big Eyes. Ce dernier était un long métrage surprenant dans sa filmographie, et plutôt réussi. Il revient donc à son style de prédilection, à savoir le film fantastique familial. Mais, dans ce nouveau long-métrage, la mise en place de l’intrigue est très longue et assez laborieuse. En effet, cela prend du temps pour présenter les enjeux et les différents personnages de ce tout nouvel univers. Et les deux heures que durent le film se révèlent insuffisantes pour pouvoir bien saisir qui est qui et qui fait quoi. Le scénario est souvent confus, nous empêchant de bien comprendre le rôle de chaque personnage, et ce que veulent vraiment les méchants. Il y a pourtant tout cet univers créatif, notamment ces ombrunes et ces sépulcreux, mais auxquels on ne comprend finalement pas grand-chose. C’est là toute la difficulté qu’a dû connaitre Tim Burton pour adapter un roman de trois tomes vers le grand écran. Eva Green n’a pas un rôle aussi important que le titre le laissait suggérer, c’est regrettable car elle s’avère très convaincante. Le héros du film est le guère charismatique Asa Butterfield, enfant star d’Hugo Cabret, mais qui est assez insignifiant ici dans l’univers burtonien. Les autres enfants du casting ne font pas non plus des performances exceptionnelles. Quant à Samuel L. Jackson, il a le rôle-titre côté méchants mais il est assez ridicule. Par contre, les effets spéciaux sont assez classieux, surtout dans la séquence sous-marine. Et les décors sont sublimes, comme toujours chez Tim Burton. Miss Peregrine.. vise clairement un public adolescent qui s’y retrouvera peut être, sauf pour ceux ayant lu les romans qui doivent être bien plus passionnants.

R.M.