Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées

Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées

USA/Nz, P. Jackson, 2014
Note : 4 / 5 – Très Bien

Dans un trou vivait un Hobbit… Voilà que se termine l’incroyable épopée cinémato-graphique de Peter Jackson. Un lien assez émouvant est d’ailleurs fait, dans le final, avec la trilogie du Seigneur des Anneaux, car c’est une aventure de près de quinze ans qui se termine. Certes, les enjeux dramatiques sont toujours confus dans ce troisième volet du Hobbit, loin de la puissance de la trilogie originale, mais on retrouve la grandiloquence qui nous a manqué dans les deux premiers volets. Le film débute là où s’était arrêté le précédent, le dragon Smaug se dirigeant vers la ville. Cette séquence, qui aurait dû conclure le précédent film, aussi impressionnante soit-t’elle, n’a juste rien à faire dans ce film. Dans ce troisième opus, le Hobbit et sa troupe de nains ne se déplacent plus. Et c’est donc les paysages néo-zélandais si lumineux qui nous manquent, remplacés ici par des décors bien sombres et très artificiels. Les scènes de bataille sont pourtant grandioses, même si la faiblesse combative des orques finit par lasser. Malgré la durée du film, les personnages sont peu creusés et les dialogues pas toujours des plus subtils. Notamment les scènes avec Tauriel, la gentille elfe amoureuse de nains, qui sont fort niaises. Reste des batailles spectaculaires et pleines de rebondissements. Le troisième volet du Hobbit est donc très rythmé et mieux construit que le second, mais bien loin de la première trilogie et surtout du Retour du Roi et ses onze Oscars, la faute tout simplement à un récit moins adulte et plus léger que celui du Seigneur des Anneaux.

R.M.