Incroyable Mais Vrai

Incroyable Mais Vrai

France, Q. Dupieux, 2022
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Un pitch qui tient en deux lignes, de très bons interprètes et une durée très limitée. Voici les ingrédients sur lesquelles s’appuie Quentin Dupieux depuis quelques temps pour nous proposer chaque année un nouveau long-métrage. Comme toujours l’absurde est au cœur du projet et Incroyable mais Vrai n’y déroge pas. Mais là où Le Daim et Mandibules se contentaient de présenter des situations improbables et des personnages drôlement pathétiques, il ose aller cette fois-ci un peu plus loin et nous propose une réflexion intéressante qu’il présente sous forme d’un incroyable et improbable dilemme. Contrairement à ce que laissait croire la bande-annonce, ce n’est non pas une mais bien deux situations loufoques qu’il développe dans son film. Le couple Chabat-Drucker pour la première et le couple Demoustier-Magimel pour la seconde. Alain Chabat et Léa Drucker brillent dans des rôles plutôt taillés pour eux. On adore toujours Chabat lorsqu’il incarne ce genre de personnage un brin naïf, foncièrement gentil et sans aucune arrière-pensée. Benoît Magimel et Anaïs Demoustier interprètent de leur côté des personnalités totalement excentriques loin des rôles dans lesquels on a l’habitude de les voir. Pour notre plus grand plaisir. Malgré tout, bien que le film soit court, les deux situations absurdes peinent à tenir sur la longueur. Un Dupieux donc dans la moyenne, bien meilleur que Le Daim mais moins audacieux que Mandibules.

R.M.