Cloud Atlas

Cloud Atlas

USA, Wachowski & Tykwer, 2013
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Le voyage cinématographique offert par les Wachowski est un pur ravissement pour qui prend la peine de rentrer dans l’univers si particulier de ces réalisateurs visionnaires. Ils nous proposent six films, six histoires, imbriquées les unes dans les autres, à la fois si différentes et pourtant si semblables. Le voyage à travers les temps et les espaces est d’une fluidité formidable, d’une beauté sans pareille. On assiste à une véritable prouesse visuelle et auditive, une prise de risque insensée également. Car oui, produire un tel film, est un projet dingue. Adapter sur grand écran, de manière aussi fluide, le scénario ultra-riche de la « cartographie des nuages » est un pari fou que seuls les géniaux réalisateurs de la trilogie Matrix pouvaient prendre. Pour saisir tout le sens du film, il faut idéalement le revoir à plusieurs reprises, car les thèmes abordés (déterminisme, oppression, liberté, courage,…) sont nombreux et passionnants. Cloud Atlas est une rêverie de 2h40 à travers les âges, qui raconte l’humanité telle qu’elle est et a toujours été. Les réalisateurs ne se démarquant pas du livre, le rythme reste le même tout le long du film, loin des standards des blockbusters habituels. Les acteurs, Halle Berry, Hugh Grant, Tom Hanks, et bien d’autres, tous excellents, accomplissent la prouesse d’interpréter des rôles multiples. Toute la richesse du propos du film est résumée dans la réponse à une des questions finale du film (« Et si personne ne croit cette vérité ? ») qui cloue sur place : « Quelqu’un y croit déjà… »

R.M.