Café Society

Café Society

USA, W. Allen, 2016
Note : 3.5 / 5 – Bien

C’est à un Woody Allen une nouvelle fois très nostalgique de l’Amérique des années 30 que l’on doit ce Café Society. Cette époque qu’affectionne tout particulièrement le célèbre réalisateur new-yorkais offre un cadre historique intéressant entre d’un côté, le Los Angeles bling-bling des studios hollywoodiens, et de l’autre la pègre new-yorkaise sans scrupule de l’époque. On retrouve avec plaisir le regard espiègle et ironique de Woody Allen sur ses personnages et cet humour toujours aussi iconoclaste. Il offre les deux premiers rôles à deux acteurs assez jeunes, Jesse Eisenberg et Kristen Stewart, talentueux certes, mais pas à leur meilleur. Les seconds rôles sont bons aussi, notamment Steve Carell, mais qui est lui aussi dans un rôle qui ne lui sied pas parfaitement. Ils sont en effet tous enfermés dans des personnages très écrits. Cette romance ne convainc donc pas totalement alors que les ingrédients étaient là pour faire un excellent film. Heureusement une mise en scène toujours brillante, un rythme ad hoc et un scénario intéressant permettent à Café Society d’être un film très agréable à suivre. Seulement, contrairement à ces précédents long-métrages, le final est ici sans surprise et nous laisse donc largement sur notre faim. Café Society est donc un Woody Allen mineur, si l’on peut dire ainsi, mais reste tout de même un bon film.

R.M.