Aline

Aline

France, V. Lemercier, 2021
Note : 4 / 5 – Très Bien

Valérie Lemercier remporte le pari fou de ce projet cinéma terriblement casse-gueule. Ni hagiographique, ni moqueur, et pas non plus pathos et larmoyant, la réalisatrice trouve l’équilibre quasi parfait dans la manière dont elle raconte la vie de Céline Dion. Bien sûr il vaut mieux apprécier a minima l’artiste québécoise et son répertoire pour apprécier le long-métrage. Dans le cas contraire les deux heures du film risquent d’être tout de même un peu longues. S’il y avait un défaut à relever, c’est la présence de l’actrice-réalisatrice pour les séquences de la jeunesse de Céline Dion. Elle y est peu crédible, comme figée dans un corset d’effets spéciaux peu seyant. Par la suite, quand elle incarne l’artiste adulte, elle est quasi parfaite (sauf peut-être dans ses playbacks). Elle parvient même à nous faire oublier sa présence, on ne voit plus que la célèbre chanteuse. Elle alterne alors des séquences assez drôles, raccords avec la réelle personnalité de Céline Dion, avec des séquences plus émotionnelles où elle nous présente avec sincérité et sans excès les épreuves rencontrées par la diva (différence d’âge du couple, maternité, maladie, décès). La fin manque un peu de panache, la sobriété l’ayant surement là aussi emporté sur la peur de trop en faire. A noter la performance vocale époustouflante de Victoria Sio, qui interprète de façon quasi mimétique l’ensemble des titres de Céline Dion.

R.M.