Adieu les Cons

Adieu les Cons

France, A. Dupontel, 2020
Note : 3.5 / 5 – Bien

En 2017, pour ce petit chef d’œuvre qu’était Au Revoir Là-Haut, Albert Dupontel s’était appuyé sur un roman à succès qu’il avait adapté avec brio. Cette fois, il repasse à l’écriture, ce qui fait d’Adieu les Cons une œuvre plus personnelle, dans laquelle il dresse un portrait sans concession de la société qui l’entoure, pour le meilleur mais surtout pour le pire. D’abord drôle et remarquablement écrit, son récit perd malheureusement de sa consistance dans le final. On aurait pourtant adoré que la quête filiale, du personnage brillamment incarné par Virginie Efira, perdure un peu plus longtemps et nous emmène sur une toute autre voie que celle finalement choisie par le réalisateur. Malgré ce petit écueil, le long-métrage d’Albert Dupontel reste une comédie dramatique d’excellente facture. Une nouvelle fois, sa signature artistique fait merveille. Sa mise en scène très précise et très inventive génère des séquences d’une grande drôlerie. Et quel beau travail, une nouvelle fois, sur le traitement des couleurs ! Les dialogues sont souvent délicieux et toujours remplis de sens. Dans les rôles principaux, Virginie Efira et Albert Dupontel sont parfaits. Mais on trouve aussi des seconds rôles attachants, tel Nicolas Marié l’aveugle désarmant, Philippe Uchan le chef naïf, mais aussi Michel Vuillermoz ou Bouli Lanners qu’on a plaisir à revoir. Au final, on passe évidemment un très bon moment, même si, les attentes devenant très élevées avec Dupontel, on pouvait attendre un petit peu mieux de la tournure finale du récit.

R.M.