A L’Ouest Rien de Nouveau
All/USA, E. Berger, 2022
Note : 3.5 / 5 – Bien
Ce qui fait la principale force du remake d’A l’Ouest Rien de Nouveau c’est la force de sa mise en scène et le réalisme des scènes de combats. Loin de l’exercice de style et des anachronismes de 1917 par Sam Mendes, le long-métrage d’Edward berger, nous plonge dans les combats sanglants de la première guerre mondiale avec beaucoup plus de rudesse. A travers le regard de jeunes allemands perdant rapidement leurs illusions, on suit les derniers jours du conflit où se joue une course contre la montre et surtout contre la mort. Malheureusement les interprètes ne s’avèrent guère à la hauteur. On n’a pas le temps d’avoir de l’empathie pour ces personnages qu’on a parfois bien du mal à identifier pour certains d’entre eux. Le premier rôle, incarné par Felix Kammerer, nous laisse de marbre alors que qu’il aurait dû exprimer avec beaucoup plus de force la folie destructrice de ce conflit. Pourtant le film s’appuie sur le chef-d’œuvre éponyme de la littérature allemande, dans lequel la réflexion pacifiste est au cœur du récit. Mais le réalisateur préfère par moment s’attarder sur des intrigues secondaires sans grand intérêt. Seul le second rôle incarné par Albrecht Schuch, le soldat Kat, apporte une touche un peu plus sensible et réaliste à son personnage. La musique accompagnant certaines séquences est marquante et nous plonge sans une ambiance d’apocalypse particulièrement prégnante. Le long-métrage aurait mérité une sortie en salle pour une immersion sonore et visuelle encore plus impactante.
R.M.
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