Vice-Versa

Vice-Versa

USA, P. Docter, 2015
Note : 2 / 5 – Pas terrible

Depuis les formidables Monstres & Cie, Le Monde de Nemo et Wall-E, Pixar a bien du mal à se renouveler. Et une nouvelle fois malheureusement, le célèbre studio d’animation passe à côté. A vouloir trop bien faire ou à vouloir être trop ambitieux le film loupe complètement sa cible, à savoir le jeune public. En effet, le film ne va pas à l’essentiel et est surtout bien trop sombre. La mise en place est trop longue et l’intrigue est juste un faire-valoir pour visiter différents univers intérieurs. Le récit est donc confus et l’ennui s’installe très vite. De plus, ce Vice-Versa manque terriblement d’humour : il y a bien peu de personnages vraiment amusants et on décroche tout au plus quelques sourires. Qui plus est, les acteurs choisis pour les voix françaises en fond des caisses : notamment Charlotte Le Bon, qui double le personnage omniprésent et fatigant de la Joie, dont la voix devient vite éreintante. Le message du film, quelque chose comme toutes vos émotions sont bonnes à prendre, ne passe pas bien puisque le film est véritablement plombant pour les enfants car la mélancolie écrase tout. La fin de l’enfance est vue de manière beaucoup trop sombre. Le film rate aussi la cible adulte car le pseudo message pédo-psychologique est vite gonflant une fois qu’on a compris la mécanique du scénario. Les enjeux du film à l’extérieur du cerveau de l’héroïne sont encore moins bons. En effet, cette famille américaine est peu passionnante et très caricaturale. De plus, il faut le dire, le film est assez laid visuellement. Les couleurs sont criardes ou grisâtres et bon nombre de personnages sont bien moches (les parents, l’éléphant). Pixar s’est clairement raté sur un sujet trop ambitieux pour un film destiné aux enfants.

R.M.