Valérian et la Cité des Mille Planètes

Valérian et la Cité des Mille Planètes

France, L. Besson, 2017
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Après le mauvais film qu’était Lucy, c’est peu dire que Luc Besson était attendu au tournant et, à vrai dire, il pouvait difficilement nous proposer pire. Il faut pourtant arriver à prendre un peu de recul et ne pas critiquer ce que nous propose le réalisateur français à l’aune de ses précédents longs métrages. Pour sa nouvelle réalisation, Besson a la chance de s’appuyer sur une bande dessinée à l’univers foisonnant et aux scénarios très aboutis. Et il a parfaitement su saisir cette occasion. S’appuyant sur les meilleures technologies actuelles d’effets visuels et de motion capture, il a admirablement réussi à rendre grâce aux dessins de Jean-Claude Mézières. Le scénario imaginé par Luc Besson s’inspire de plusieurs albums de la série Valérian et reprend cette thématique importante des écrits du scénariste Cristin, à savoir la spoliation par l’Homme des biens et des terres d’une autre espèce. On retrouve chez les Pearls ce désir de retrouver son environnement originel comme cela avait imaginé dans le formidable album « Bienvenue sur Alflolol ». Pour donner vie aux deux personnages principaux, deux jeunes acteurs peu confirmés ont été choisis par Luc Besson. C’était un pari risqué et cela s’avère un pari réussi. Notamment en ce qui concerne Cara Delevingne qui se révèle être une bonne surprise, car elle correspond plutôt bien à l’écran à l’idée que l’on pouvait se faire du caractère fougueux de l’héroïne imaginée par Cristin. Quant à Dane DeHaan, son personnage peut paraître assez terne au premier abord, mais il est assez raccord avec Valérian tel qu’il a été imaginé dans la BD, un héros au caractère assez froid et pince-sans-rire. Avec Valérian et la Cité des Mille Planètes Luc Besson est de retour au premier plan et nous offre un film à l’univers visuel grandiose avec un scénario intelligent et des personnages très caractérisés : tout ce qui fait un excellent film.

R.M.