Deepwater

Deepwater

USA, P. Berg, 2016
Note : 3.5 / 5 – Bien

Après le très bon Du Sang et des Larmes en 2014, Peter Berg revient sur la catastrophe de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon, qui a explosé en 2010 dans le golfe du Mexique au large des côtes américaines. Et il s’avère que c’est un endroit idéal pour un film catastrophe, car c’est un lieu hors du commun, à la fois isolé et ouvert, qui inspire très vite l’angoisse en cas de problème. Et puis c’est surtout un cadre jamais vu au cinéma. Bien qu’il y ait beaucoup de choses à dire sur le plan économique et écologique, Peter Berg se concentre quasi uniquement sur l’aspect catastrophe et sur le côté immersif de son film. C’est un choix qu’il assume parfaitement. Son film réussit à créer une tension qui monte crescendo, un peu à la manière des récents Capitaine Philips ou encore Everest. Le réalisme est la clé de la crédibilité du film et de son aspect spectaculaire. Les effets visuels sont réussis et rendent le film d’autant plus captivant. Mark Walhberg fait le job et on a plaisir à revoir John Malkovich. Ce dernier interprète un cadre cynique d’une compagnie pétrolière, pour lequel la sécurité passe après le profit. Le reste du casting est plus facilement oubliable. On peut regretter quand même que les enjeux écologiques soient laissés de côté alors que la catastrophe de Deepwater Horizon a surtout fait parler d’elle pour sa funeste marée noire. Mais c’est un long métrage d’une redoutable efficacité grâce à une mise en scène à couper le souffle.

R.M.