The Lost City of Z

The Lost City of Z

USA, J. Gray, 2017
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Les grands films d’aventure se font trop rares sur nos écrans pour ne pas savourer le long-métrage offert par James Gray. A l’origine de The Lost City of Z, il y a le journaliste David Grann, pris de passion pour un homme frappé par le virus de l’aventure, à une époque où il y avait encore des mondes perdus à découvrir. Au début du vingtième siècle, le colonel britannique Percy Fawcett est envoyé en Amazonie pour cartographier la frontière entre le Pérou et le Brésil. The Lost City of Z raconte comment cet homme bascule dans la quête insensée d’une cité perdue enfouie dans la jungle amazonienne. Le célèbre réalisateur américain James Gray compose, à partir de ce récit, une œuvre d’une grande ampleur. Le voyage en Amazonie qu’il nous propose est une fresque grandiose, seulement surpassée par le Mission de Roland Joffé, palme d’or à Cannes en 1986. Ce qu’on retient en premier lieu c’est la qualité de la photographie : les tons verdoyants de ses images nous plongent viscéralement dans l’enfer vert. Certaines scènes sont visuellement inoubliables, et les rencontres avec les autochtones sont à chaque fois des moments intenses. Dans chacun de ses choix de mise en scène on sent la patte d’un grand cinéaste. Il n’y a qu’au niveau du scénario où l’on peut trouver à redire, avec quelques allers-retours accessoires vers l’Angleterre. Charlie Hunnam a hérité d’un grand rôle : il incarne Percy Fawcett à la perfection, semblant avoir si bien saisi la fuite en avant du personnage. Robert Pattinson, méconnaissable, lui donne parfaitement la réplique et Sienna Miller est tout aussi convaincante dans le rôle de madame Fawcett. Le final de The Lost City of Z s’avère magnifique en tous points.

R.M.