The Greatest Showman

The Greatest Showman

USA, M. Gracey, 2018
Note : 4 / 5 – Très Bien

Des comédies musicales, il n’en sort pas plus d’une par an ces dernières années. Les Misérables en 2013 et La La Land l’année dernière sont donc les deux trop rares références du genre à être sortis dans nos salles obscures. Porté par un immense Hugh Jackman, The Greatest Showman ne révolutionne pas le concept mais remplie parfaitement son contrat avec le public en offrant son lot de chansons entraînantes et de performances artistiques haut de gamme, autour d’un scénario qui tient la route. Parce que l’ascension de P.T Barnum et sa création du show business ne s’avère finalement qu’un prétexte secondaire dans le récit, centré plus habilement sur son illusoire quête de gloire et les relations avec ses proches. On a d’ailleurs plaisir à retrouver l’excellente Michelle Williams dans le rôle de sa femme prête à tout pour le suivre dans ses rêves. Une autre prestation épatante est celle de Rebecca Ferguson. L’actrice suédoise n’a pas le beau rôle, si l’on peut dire, mais sa prestation de cantatrice est époustouflante de réalisme. L’actrice est pourtant une des seules du casting à être doublée pour les séquences chantées, ce qui n’est pas le cas de Michelle Williams, Zac Efron (assez convaincant lui aussi) et surtout Hugh Jackman. L’acteur australien sait tout faire à un niveau qui frise la perfection : chanter, danser et jouer la comédie. Il avait d’ailleurs déjà fait montre de ses talents de grand showman dans Les Misérables. Le film a donc tout bon à tous les niveaux, sauf peut-être sur la qualité des décors extérieurs qui font vraiment trop artificiels. Et même si le côté ultra enthousiasmant du film, qui sent l’eau de rose à plein nez, ne conviendra surtout qu’aux amateurs du genre, là ou Damien Chazelle avait réussi à brasser un plus large public avec La La Land.

R.M.