Sully

Sully

USA, C. Eastwood, 2016
Note : 3.5 / 5 – Bien

Après le succès connu l’année dernière avec American Sniper, Clint Eastwood et ses 86 printemps, nous présente déjà son nouveau film. Avec Tom Hanks en tête d’affiche, il s’assure donc de la présence d’un des meilleurs acteurs américains à son casting. Toujours autant attaché à ces petites histoires qui font la grande Histoire des Etats-Unis, il revient sur cet improbable amerrissage d’un avion de ligne sur l’Hudson, à New-York, en 2009. Tom Hanks interprète donc ce pilote héroïque, Chesley Sulenberger, dit Sully, qui avait réussi à sauver l’intégralité de ses passagers, suite à la perte des deux moteurs de son avion. Les faits étant donc bien connus et le happy-end annoncé, tout l’intérêt du film est donc de savoir sous quel angle Clint Eastwood va nous présenter l’histoire derrière l’histoire. Et c’est avec une grande habileté scénaristique que le réalisateur arrive à nous captiver avec ce récit dont la fin est connue et dans laquelle il n’y a finalement aucun drame. Son scénario est malin avec notamment le flash-back de l’amerrissage qui n’intervient qu’au milieu du film. Il s’intéresse surtout à la mise en doute, par des compagnies d’assurances, des choix du pilote lors des quelques 208 secondes qu’a duré l’évènement. Tom Hanks incarne à la perfection ce pilote dont l’héroïsme s’efface derrière le doute que suscite toutes ces questions. La séquence finale, d’une grande maitrise dans sa mise en scène, est un beau moment d’intensité dans lequel le rôle prépondérant du facteur humain est au centre des débats. Même si Eastwood rajoute quelques moments de mélos accessoires pour combler son récit, Sully est un beau film qui prend le temps de nous prouver que les héros existent bel et bien.

R.M.