Raoul Taburin

Raoul Taburin

France, P. Godeau, 2019
Note : 2.5 / 5 – Moyen

La bande dessinée de Sempé, à l’origine du long-métrage, a ce petit quelque chose de magique que ne parvient pas à retransmettre Pierre Godeau à travers le grand écran. L’œuvre originale s’avérant sans doute trop ténue pour que le réalisateur puisse proposer un film d’une heure et demie, celui-ci a ajouter des éléments à l’histoire originale. En début de film il présente donc assez longuement la jeunesse du personnage principal. Toute cette séquence n’est pas formidablement incarnée par des seconds rôles peu convaincants. Du coup, on attend longuement l’arrivée du Raoul Taburin mature incarné par Benoit Poelvoorde. Le réalisateur oublie un peu le fort potentiel émotionnel du personnage principal que ce dernier aurait pu développer encore plus. Édouard Baer déçoit quelque peu, son personnage aurait dû présenter une facette proche de celle de Raoul Taburin, mais l’acteur ne semble pas très investi dans son rôle. De toute manière le scénario concocté par Pierre Godeau nous fait patienter trop longuement dans l’attente des deux protagonistes principaux. Peut-être que des flash-backs auraient plutôt dû s’intercaler dans le récit adulte et venir simplement illustrer le propos. Les seconds rôles, Suzanne Clément, Grégory Gadebois ou Vincent Desagnat peinent à exister, et ce dernier frôle même le ridicule. Malheureusement, le long-métrage s’avère donc très linéaire et les acteurs semblent peu concernés, hormis Benoit Poelvoorde. Le film ne parvient donc que très peu à transmettre la jolie magie du propos de Sempé.

R.M.