Mad Max : Fury Road

Mad Max : Fury Road

Aus/USA, G. Miller, 2015
Note : 4.5 / 5 – Excellent

Le quatrième volet de Mad Max arrive sur nos écrans 30 ans après le précédent opus. C’est dire si Fury Road était attendu par les fans du mythique réalisateur australien, George Miller. L’occasion est idéale, par contre, pour les plus jeunes de découvrir l’incroyable univers de Mad Max. Et c’est peu dire que le résultat est à la hauteur, voire plus, des attentes. Le spectacle proposé par Miller est purement ébouriffant. Le rythme est, de bout en bout, assez insensé, nous laissant peu respirer. Les scènes d’action sont anthologiques et semblent durer indéfiniment, c’est assez vertigineux et surtout totalement jouissif. Visuellement, c’est magnifique, le désert namibien servant de cadre au film. Les décors, l’univers artistique, tout est d’une créativité sans limites. La musique rock est omniprésente, notamment grâce à ce guitariste qui joue en permanence pendant les courses-poursuites. Ces dernières paraissent tellement millimétrées, dignes d’un ballet, mélangeant explosions, véhicules rugissants et combats acharnés. Le tout, en avançant, toujours, en permanence ! Tout se déroule en effet le plus souvent sur des véhicules en mouvement. Cela laisse donc peu de place aux dialogues et à l’introspection. Mais entre les lignes, on arrive à capter quelques bribes de pistes scénaristiques où le féminisme tient une grande place au côté des thèmes de la dictature et des ressources naturelles. La star du film n’est finalement pas vraiment Max, joué par l’excellent Tom Hardy, mais plutôt Furiosa, interprétée par Charlize Theron. Elle est à la pointe de la lutte féministe du récit. Max, qui n’a pas su protéger sa fille, se retrouve en elle et s’associe à sa quête de liberté. George Miller signe, avec Mad Max Fury Road un des grands moments ciné de l’année, avec ce film incroyablement rock et punk.

R.M.