Les Huit Salopards

Les Huit Salopards

USA, Q. Tarantino, 2016
Note : 4 / 5 – Très Bien

Après l’énorme succès de Django Unchained en 2013, Quentin Tarantino était très attendu pour son, seulement, huitième film. Il signe donc avec les Huit Salopards un nouveau Western grandiloquent, de près de trois heures. La longueur du film peut rebuter mais son scénario tient bien la route et le rythme est bon. Le réalisateur a fait le choix, une nouvelle fois, de découper son film en chapitres. Ils correspondent en fait aux ellipses temporelles du récit, et ponctuent intelligemment le scénario. Ce fameux scénario dont on avait, en effet, beaucoup entendu parler parce qu’il avait fuité sur Internet. Et celui-ci s’avère très travaillé, hyper précis, et riche en références historiques. Tarantino a également réussi à faire signer quelques titres de la bande originale du film par le mythe Ennio Morricone, pour notre plus grand plaisir. Quant au groupe d’acteurs principaux, ils sont plus de huit et sont tous très convaincants. On ne peut donc pas tous les citer mais Samuel L. Jackson a évidemment, une nouvelle fois, un premier rôle de choix qu’il interprète brillamment. Les décors de l’Ouest américain sont bien là mais on regrettera un peu le choix de faire un Western hivernal, même s’il est vrai que ça change un peu. Le dénouement tarde forcément un peu à venir à venir, au vu de la durée du film, mais réserve son lot de surprises et une petite dose d’humour. Côté mise en scène, rien à redire, Tarantino n’a plus à prouver tout son talent dans ce domaine. On retrouve aussi des séquences, comme d’habitude chez lui, bien violentes dans le final (tout en étant classé par un assez hallucinant -12 en France !). On aime ou pas. Mais là où il fait vraiment fort c’est qu’il arrive à rendre digeste ce huis clos de près de trois heures. Un bon cru Tarantino donc !

R.M.