Le Grand Bain

Le Grand Bain

France, G. Lellouche, 2018
Note : 3 / 5 – Pas Mal

On retrouve dans Le Grand Bain tout ce que l’on avait aimé dans The Full Monty en 1997 : des personnalités écorchées, de l’humour de situation, un contexte social difficile et une activité improbable pour un groupe d’hommes. Sauf que le problème du long-métrage de Gilles Lellouche c’est le trop grand nombre de personnages, au moins une douzaine, sur lequel le réalisateur porte son attention. En effet, il dispose de bien trop peu de temps pour développer le vécu de ces derniers. Ce qui, par conséquent, ne nous permet pas d’avoir un vrai intérêt pour la destinée des différents protagonistes de l’histoire. Peut-être débordé par ce casting magnifique il a voulu donner à chacun une place dans son film, mais en deux heures c’est mission impossible. Au final, c’est peut-être Benoît Poelvoorde qui s’en tire avec le rôle le plus consistant. D’autres personnages ont l’air d’avoir des choses à raconter, comme ceux interprété par Virginie Efira (très crédible une nouvelle fois) ou Guillaume Canet. Mais le producteur a sans doute fixé à Gilles Lellouche une deadline de durée à 2h, ce qui a sans doute vidé le film d’une partie de sa substance. Malgré tout, le Grand Bain est un long-métrage vraiment plaisant, parce que son défaut fait aussi sa qualité : le rythme y est très enlevé. L’humour est très présent, les vannes bien distillées, et les acteurs globalement convaincants. Le final n’est pas aussi enthousiasmant qu’on aurait pu l’imaginer, et la séquence du lever de soleil est un peu curieuse. Le Grand Bain est donc une comédie efficace, mais on voulait tellement notre Full Monty français que les attentes sont, au final, déçues.

R.M.