In The Fade

In The Fade

All/Fr, F. Akin, 2018CANNES_H80
Note : 3.5 / 5 – Bien

Il est toujours agréable de voir un film dans un environnement inhabituel, se déroulant ni en France ni aux États-Unis, et dans la langue de Goethe. Loin de sa dernière prestation dans Tout Nous Sépare, Diane Kruger nous propose une interprétation totalement habitée de ce rôle de mère éplorée ayant perdue mari et fils dans un attentat. Elle est exceptionnelle, particulièrement dans les deux premières parties du long métrage de Fatih Akin. Parce que le réalisateur turc a choisi de segmenter son film en trois chapitres bien distincts. Les deux premières parties sont très différentes l’une de l’autre mais chacune assez captivantes. La prestation remarquable de Diane Kruger dans le premier chapitre, confère à celui-ci un réalisme et une intensité frappante. L’actrice allemande est repartie avec le prix d’interprétation lors du dernier festival de Cannes, et sa prestation justifie, sans contestation possible, la prestigieuse récompense. Et pourtant, Fatih Akin a reçu un accueil assez mitigé lors de la présentation de son film au célèbre festival. La raison est sans doute à chercher du côté du troisième chapitre de son scénario. Le développement de son récit dans celui-ci peut laisser perplexe bien des spectateurs, parce que le réalisateur y fait des choix étonnants. Mais plutôt que de remettre en question la vision du réalisateur, on se contentera de signaler le très bon suspens qui règne dans le final. Au final, In The Fade s’avère être un thriller agréable à suivre et au final non consensuel.

R.M.