Gold

Gold

USA, S. Gaghan, 2017
Note : 3.5 / 5 – Bien

Gold offre à Matthew McConaughey un nouveau rôle à sa démesure. Comme il l’avait fait pour Dallas Buyers Club, l’acteur s’est donc laissé aller à une nouvelle transformation physique pour incarner le rôle de Kenny Wells. On le retrouve donc cette fois-ci bedonnant et libidineux, présentant un certain surpoids et une calvitie d’un gout douteux. Mais McConaughey parvient encore à exceller dans ce véritable rôle de composition, bien qu’il emmène parfois son personnage dans certains excès. Pour construire un récit crédible, les scénaristes se sont inspirés du scandale Bre-X, du nom de cette société minière valorisée à des milliards de dollars après qu’elle eût annoncé la découverte d’une nouvelle mine d’or. Mais l’erreur du réalisateur, Stephen Gaghan, est d’étirer trop en longueur la première partie du long-métrage alors que la seconde partie est beaucoup plus captivante et surtout pleine de surprises. Parce que c’est seulement dans le final que l’on prend conscience des excès de la spéculation boursière et du rôle qu’elle joue sur les hommes. Le film parvient parfaitement bien à décrire cette soif de l’or qui emporte tout et tout le monde sur son passage de manière totalement déraisonnée. Deux seconds rôles livrent de belles prestations : Édgar Ramírez interprète Mike Acosta le géologue, charismatique bien que trop peu expressif, mais peut être à souhait. Quant à Bryce Dallas Howard, avec son petit air de Valéria Golino dans Rain Man, elle offre une très belle réplique à McConaughey. Malgré son scénario bancal, Gold est un film cohérent qui ne souffre pas d’autres défauts, et est donc à découvrir avec plaisir.

R.M.