La Folle Histoire de Max et Léon

La Folle Histoire de Max et Léon

France, J. Barré, 2016
Note : 4 / 5 – Très Bien

La bande-annonce du film faisait craindre un film à sketchs dans lequel les meilleurs moments se seraient trouvés dans celle-ci. Mais, au contraire, le scénario nous réserve des surprises et des moments encore plus hilarants que les quelques bonnes saillies déjà présentes dans la bande-annonce. Ceux qui connaissent David Marsais et Grégoire Ludig, les fameux membres du Palmashow, retrouveront avec plaisir l’humour déjanté et hyper efficace de ces deux énergumènes. Pour les autres, la découverte sera délicieuse. En effet, malgré un titre assez mauvais, la folle histoire de Max et Léon est plus qu’une bonne petite comédie française. L’écriture est très travaillée (ils auraient passé plus de deux ans à l’écriture et cela se ressent) et le rythme est soutenu avec des vannes qui s’enchaînent sans cesse. Ce rythme permet même à quelques gags ou jeux de mots ratés d’être vite oubliés. Mais, heureusement, la plupart du temps les gags font mouches et on rigole vraiment de bon cœur. C’est donc les deux humoristes qui ont écrit eux-mêmes le scénario de leur premier long-métrage, très inspirés par des films comme la septième compagnie, la grande vadrouille ou encore OSS 117. Comme leurs glorieux prédécesseurs, ils ont choisis le registre de la comédie historique. Et on peut dire qu’en termes de décors, de costumes et de crédibilité globale, c’est très réussi. Alors, certes, il y a sans doute un peu trop de références à ces grands films, mais quelques scènes sont mémorables, notamment celle de la boîte de nuit, bien inspirée évidemment de la grande vadrouille. Ludig et Marsais sont très à l’aise dans ces personnages de gentils naïfs qu’on envoie en guerre malgré eux. On a aussi plaisir à retrouver Bernard Farcy et Dominique Pinon qui sont d’excellents seconds rôles. Il y a aussi pas mal de guests qui font des petits passages dans le film, des plus réussis (Baptiste Lecaplain, Jonathan Cohen) aux plus ratés (Christophe Lambert, Kad Merad). En bref, on rit beaucoup, le contrat est donc joliment rempli.

R.M.