Everest

Everest

GB, B. Kormákur, 2015
Note : 4 / 5 – Très Bien

Inspiré du célèbre ouvrage de Jon Krakauer « Tragédie à l’Everest » le film raconte les évènements du printemps 1996 lorsque de nombreux alpinistes périrent sur les flancs de la montagne. Le long-métrage relate les faits qui ont conduits à la catastrophe : la naissance des expéditions commerciales, la difficile gestion de l’oxygène, les prévisions météo hasardeuses, ainsi que l’inexpérience et le jusqu’au-boutisme de certains protagonistes. Le scénario présente ces évènements dramatiques sans conclure sur les responsabilités de chacun, laissant au spectateur le soin d’en tirer ses propres analyses. Le film s’avère terriblement convaincant et prenant, grâce à une mise en scène habile, un récit bien mené, une petite dose de suspens et un maximum de tension. Les décors naturels sont magnifiques et les effets spéciaux suffisamment discrets pour nous laisser croire au tournage en plein Himalaya. Avec l’excellent travail sur le son, l’immersion se fait donc totale. Les sensations éprouvées par les alpinistes dues au manque d’oxygène (hypoxie) traversent l’écran pour nous couper le souffle littéralement dans notre siège. C’est assez remarquable car, jusqu’à aujourd’hui, seuls les grands documentaires sur l’Everest (Discovery Channel, National Geographic) avaient réussi une telle performance. Le casting est vraiment haut de gamme (Jake Gyllenhaal, Keira Knightley, Sam Worthington) avec un Jason Clarke au top. Avec Everest, on est donc loin d’un remake de Vertical Limit, ce que l’on pouvait craindre. Ici les faits sont réels et le réalisme est omniprésent.

R.M.