Bohemian Rhapsody

Bohemian Rhapsody

USA, B. Singer, 2018
Note : 3 / 5 – Pas Mal

Évidemment que Bohemian Rhapsody est un biopic trop sage, trop formel et qui ne dévoile pas grand-chose des aspérités de la personnalité de Freddie Mercury. De telle sorte que, dans le fond, il s’avère n’être qu’une hagiographie assez peu captivante. Quelques personnages mal écrits (les parents, le producteur, le premier amant) et des suggestions maladroites, sont quelques-uns des autres défauts d’un film assez mal ficelé au final. Et pourtant la magie Freddie Mercury parvient à opérer. Parce qu’il était ce showman d’exception, comme on n’en trouve plus aujourd’hui. Il avait un charisme fou, un sourire magnétique et était, sur scène comme chez lui. Et Rami Malek parvient à lui rendre grâce en nous proposant une composition époustouflante de mimétisme. Et surtout d’ailleurs dans la seconde partie du film, lorsque son physique épouse encore un peu plus celui du célèbre artiste. La performance du leader de Queen au concert Live Aid en 1985 a été élue « meilleure performance live de tous les temps » par un panel d’expert en 2005. Le réalisateur fait donc de cette prestation iconique le fil rouge de son long-métrage, et la reproduit presque en intégralité, soit une vingtaine de minutes, dans le final. Et c’est dans tous les moments musicaux que le film parvient vraiment à ses fins, à savoir faire partager l’aventure musicale exceptionnelle de Queen et l’aura de son leader. Au final, si les défauts du film vous passent au dessus, Bohemian Rhapsody vous fera passer un beau moment de cinéma, d’autant plus facilement si Freddie Mercury vous fascine et avec lui toute la musique de Queen.

R.M.